Deborah Quirin, la chanson oui, mais pas que…

« Je prends beaucoup de plaisir à interpréter les chansons des autres qui me plaisent car j’aime tellement chanter. »

Nous vous présentons aujourd’hui une artiste très locale.

Deborah Quirin est Villoise depuis maintenant quelques années et se produit régulièrement sur les scènes Alsaciennes. 
Ses passions sont la chanson et la danse mais cette jeune femme possède plus d’une corde à son arc et fait naître des projets artistiques accompagnée par ses trois sœurs.
Nous plongeons pour quelques minutes dans cet univers musical et partons à la rencontre de Deborah.

Bonjour Deborah,
Est-ce-que vous pouvez vous présenter à nos lecteurs ?

Bonjour, je suis artiste, auteure-compositrice-interprète, chorégraphe, créatrice de spectacles, chanteuse-danseuse, musicienne intervenante, intermittente du spectacle.

Depuis combien de temps habitez-vous Villé ?
J’habite à Villé depuis 2014.

Êtes-vous originaire de la Vallée de Villé ?
Non, je suis née à Metz, mais j’ai un amour pour l’Alsace depuis depuis toujours, car mes grands-parents ont créé un centre de vacances à Saint-Nabor, le Domaine Saint-Jacques, où je vais régulièrement depuis que je suis née.

Je crois que vous étiez il y a quelques mois sur la scène de la MJC de Villé.
Pouvez-vous nous parler de ce moment ?

Très bien accueillis, le public et moi-même avons vécu un moment musical chaleureux et convivial. J’ai proposé un répertoire de variété française et internationale, afin que chacun puisse selon son désir, chanter, participer, ou simplement écouter en dégustant des produits du terroir lors d’une des soirées Les samedis Wunder’ Bar, organisées par la MJC.

Comment et quand vous êtes vous dit que vous vouliez être chanteuse et surtout, que ce serait votre métier ?
C’est mon oncle qui m’a parlé d’en faire un métier lorsque j’avais environ 13 ans. Cette idée m’a enchantée et ne m’a jamais quittée. J’aime chanter depuis toujours.

Quelles formations avez-vous suivi pour y arriver ?
C’est surtout la pratique qui a porté ses fruits : 10 ans de pratique du chant choral, 10 ans de cours de technique vocale lyrique, 10 ans de cours de danse, 2 ans de solfège, d’instruments (piano, guitare), expérience de groupes de musique, de studios, et surtout l’expérience de la scène, la pratique du chant et de la danse. Deux ans de formation au CFMI de Sélestat (Centre de Formation de Musicien Intervenant) afin de mettre mes compétences au service des enfants. J’ai aussi fait une licence d’anglais qui m’a été utile pour l’écriture de chansons en anglais.

Vous êtes auteure, compositrice et interprète.
Les chansons que vous écrivez sont toujours pour vous ou bien vous prêtez votre plume et votre talent à d’autres artistes ?

Pour le moment, j’ai toujours écrit pour des projets personnels, et je n’ai pas encore trouvé d’autres artistes intéressés par les thèmes que j’aime et je ne sais pas si j’ai le désir d’écrire pour d’autres. Je tiens à faire mon art et j’invite chacun à faire le sien. Mais au sein de mes projets, la collaboration avec d’autres est de mise pour créer la musique et le spectacle en lui-même. Par ailleurs, je prends beaucoup de plaisir à interpréter les chansons des autres qui me plaisent car j’aime tellement chanter.

Quel sont les thèmes, les univers qui vous tiennent à cœur et que l’on peut retrouver en vous voyant sur scène ?
Pour les thèmes, j’exprime souvent une recherche de ce qu’est l’amour, la vérité et Dieu, et ce que je pense en avoir compris pour le moment. Puis l’expression de la joie que nous pouvons connaître, à travers à la musique par exemple.

J’ai lu que vous avez travaillé et co-créé des compositions originales avec d’autres artistes pour en faire des disques et les produire sur scène. Est-ce-que vous pouvez nous en dire un peu plus ?
Je pars souvent des mots pour créer et j’invente des mélodies de chant. Parfois c’est l’improvisation d’un guitariste qui va m’inspirer des paroles et des mélodies. J’ai écrit des paroles de chansons en anglais pour deux de mes groupes de musique. Soul Food et Radio Bee qui étaient de styles de musique plutôt jazz et soul pour le premier et funk, pop rock pour le deuxième. J’ai aussi écrit en français un conte musical Dahlia, avec des styles de musique variés (blues, reggae, rock). Ces projets et chansons ont toujours été co-créés avec un groupe de musiciens et de choristes. Chaque projet ayant fait naître un disque et des concerts. Ma plus grande fierté est d’avoir emmené des compositions originales en tête d’affiche lors de grands festivals de musique (Les Estivales d’Obernai, Nancy Jazz Pulsations ou encore L’Eté chez Stan).

Qu’est ce qui vous plaît dans tout ça, qu’est ce qui vous pousse à toujours créer quelque chose de nouveau ?
Ce qui me plaît est d’exprimer des idées, de pouvoir les partager en suscitant des réflexions, apporter aussi des réponses qui peuvent parfois apaiser, tout en divertissant. C’est chercher à s’élever en amour dans un partage artistique qui pourrait servir l’élévation en amour des autres aussi.

Les nouveaux projets naissent avec de nouvelles rencontres. Le nouveau est nécessaire aussi car comme on évolue dans la découverte de l’univers, on a toujours de nouvelles choses à partager avec les autres sur ces découvertes. Le processus de création est une joie également, ainsi que de le vivre en collectif. Ce qui me pousse à toujours créer, c’est la joie que procurent la création, l’expression de celle-ci et le bonheur qu’on peut apporter aux autres dans le partage de cette création sous forme d’expression artistique et joyeuse de soi-même. Vivre mon âme d’artiste sur scène peut pousser les autres à être eux-mêmes aussi. La joie que je ressens à faire mon art sur scène peut être ressentie par ceux qui regardent. C’est une occasion aussi pour tous de ressentir des émotions. Pour conclure, ce qui me pousse à créer et à chanter, c’est la joie que cela me procure et le bonheur que cela peut apporter aux autres.

Vous avez participé à un conte musical qui était proposé dans les MJC.
Quel était votre rôle et que retenez-vous de cette expérience ?

J’ai écrit ce conte musical et j’ai co-composé avec le guitariste la musique. Mes sœurs, chanteuses-danseuses également et les autres musiciens ont participé à la création de la musique aussi. J’ai pu rassembler tous les membres de ma famille pour ce projet, y compris mes parents, ma nièce et mon oncle. Mon rôle a été de coordonner les talents de tous pour faire aboutir le projet. Ce fût encore un bonheur partagé de faire ce spectacle tous ensemble devant les enfants du périscolaire qui avaient manifesté leur engouement ; certains nous avaient rejoint à la fin du spectacle pour danser sur scène avec nous en faisant une ronde.

Vous avez également travaillé avec des enfants à plusieurs reprises. Quelles ont été les expériences marquantes avec le jeune public ?
J’ai travaillé avec une adolescente de 13 ans pour le conte musical. Les enfants sont capables de fournir un travail de qualité. Il suffit de les mettre en confiance et d’orienter leur travail efficacement en vue du résultat attendu. Ma fille qui m’a souvent accompagnée sur scène a atteint un niveau d’une chanteuse professionnelle alors qu’elle avait moins de dix ans, simplement en m’accompagnant sur mon lieu de travail et en faisant elle-même, même si elle avait bien entendu déjà des prédispositions de chanteuse. Lors du travail que j’ai fourni dans les écoles maternelles et primaires, c’est à chaque fois la rencontre avec des êtres uniques, intelligents, plein d’idées, qui ne demandent que d’avoir des occasions de pouvoir découvrir et exprimer leur nature. C’est aussi l’occasion pour eux de développer des compétences au travers d’un travail collectif, en lien avec le savoir-être en groupe, la créativité, compétences qui leur serviront toute la vie même s’ils ne feront pas forcément une carrière artistique. J’aime monter des spectacles avec des enfants ou les faire participer à mes projets personnels.


Où vous produisez-vous le plus souvent ?
Avec mes groupes, dans les festivals de musique d’Alsace-Lorraine, les centres culturels, centres de vacances, les MJC, les cafés-concerts, les centres pour handicaps (Aeim), lors de mariages ou des Noëls de nos villages, et je me produis seule en centres de vacances, sur les bateaux de Croisieurope sur le Rhin, chez les particuliers, dans les écoles, les MJC aussi, les restaurants, et lors de manifestations ou festivités locales comme L’Allée des Arts.

La chanson n’est pas votre seule passion et je crois que vous avez également fait des années de danse classique et de moderne-jazz.
La danse est ma deuxième passion après le chant en effet. Après avoir fait 10 ans de danse classique et moderne-jazz, j’ai essayé beaucoup d’autres styles de danse différents (contemporaine, africaine, hip hop, break dance, orientale, indienne traditionnelle). J’ai toujours créé des chorégraphies avec les copines pour nos spectacles de quartier, puis avec mes sœurs pour nos projets artistiques. La danse fait partie de mon art.

Est-ce-que vous vous êtes également produite sur scène en tant que danseuse ?
Oui puisque chacune de nos prestations de groupe contiennent des chorégraphies élaborées par nos soins. Notre originalité avec mes sœurs est que nous chantons et dansons en même temps. Nos spectacles sont entièrement chorégraphiés. Je dis souvent que nous sommes des chanteuses-danseuses. Et même en solo, je suis en mouvement à occuper l’espace scénique et en intégrant toujours un peu de danse lors du tour de chant. J’interprète toujours toutes mes chansons par cœur (accompagnée de musiciens professionnels, de bandes-sons ou par moi-même à la guitare), ce qui me permet d’être totalement libre de mes mouvements et de pouvoir mettre tout mon corps dans l’interprétation. Vous me verrez rarement chanter derrière des partitions, j’aime trop me sentir au plus près des gens et donner toute mon énergie dans l’interprétation.

Est-ce-que vous dansez encore aujourd’hui ?
Oui, même si je viens de fêter mes 44 ans.

La situation sanitaire que nous connaissons aujourd’hui est très compliquée pour beaucoup de corps de métiers et tout particulièrement pour les artistes comme vous.
Comment traversez-vous cette crise et avez-vous des projets « à distance » pour continuer de produire et pour garder un lien avec votre public ?

En effet, à cause de cette situation j’ai perdu tous mes contrats de l’année 2020 et certainement 2021 sur les bateaux et en centre de vacances. Certaines écoles n’ont pas pu avoir de budget pour m’embaucher. Mais heureusement, j’ai trouvé quelques contrats en MJC et dans les restaurants en terrasse, entre les périodes de confinement. J’ai travaillé aussi chez des particuliers où j’ai pu continuer à me produire et à monter des spectacles avec les enfants. Pour les intermittents du spectacle, la difficulté de trouver des contrats a été prise en compte et nos heures de travail ont été calculées sur deux années au lieu d’une. Mais c’est tout de même très difficile de pouvoir trouver des contrats dans ce contexte. Des mesures sont encore en cours de négociation. Je n’ai rien fait à distance, puisque j’aime être proche des gens, et étonnamment, cette crise a fait que j’ai été encore plus proche d’eux puisque je me suis retrouvée souvent dans leur salon. Les temps où je trouve peu de contrats sont propices à la création et j’ai très envie de me remettre à l’écriture pour créer de nouvelles chansons.

Deborah, nous vous remercions pour votre temps et pour toutes vos réponses.
Toute l’équipe de l’office de Tourisme de la Vallée de Villé vous souhaite une bonne continuation et espère vous revoir le plus rapidement possible sur une scène.


Sites internet : www.radiobee.fr et www.musique-spectacles.org Facebook : Deborah Quirin, Radio Bee, et Dahlia. Instagram : deb_quirin.

Discographie :

Soul Food (2007)
Dahlia (2010)
Radio Bee « On Air » CD et Vinyle (2013) – www.radiobee.fr
Esther Quirin, L’Etoile « Grandir » (2014) disponible en ligne sur Amazon et iTunes.
André Quirin, « Trouvère de l’ineffable » (2010)

Éternel émerveillé, passionné de nature et de sport, je vous proposerai des articles sur tous ces thèmes avec le critère obligatoire : "made in vallée de Villé". Appareil photo en poche, c'est toujours un réel plaisir que de sillonner les routes de la vallée pour rencontrer toutes les personnes que vous découvrirez à travers ces quelques lignes.

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