Les Voltaïcs, spectacles et voltige équestre

Quand on l’a rencontré, on retient une chose primordiale de ce petit groupe  …… il faut être en forme pour les suivre !

Combien sont-ils, ou combien sont-elles, ça, on ne sait pas trop. Ce que l’on sait, ce que l’on connait, c’est leur goût, pour ne pas dire leur amour, pour le cheval et surtout, la possibilité de s’y installer dans tous les sens.
Ce groupe de passionnés se fait appeler les Voltaïcs !
A leur arc, on compte bien plus d’une corde et que ce soit de jour ou de nuit, croyez-moi…le spectacle est assuré.
Sous le soleil, les VoltaÏcs vous proposent un spectacle de voltige équestre alors que sous la lune, c’est la danse et le feu qui vous charmeront.
 
Pour mieux comprendre la passion de ce petit groupe, nous avons rencontré Caren et lui avons posé quelques questions.

 

-Salut Caren,
Est-ce que tu peux te présenter et nous dire quelle est la place que tu occupes dans votre groupe ?

Je m’appelle Caren, j’ai 30 ans, et je suis la présidente de l’association des Voltaïcs.

-Les Voltaïcs ! Est-ce que tu peux nous raconter un peu votre histoire ?
Tu es dans le groupe depuis le début ?

Les Voltaïcs ont déjà 10 ans ! A la base, c’est l’histoire d’un groupe de copines…. Et de famille. Line et moi nous voltigions ensemble depuis l’enfance, Hélène et Lucile (ma cousine) se sont ajoutées à notre duo pour faire des randonnées à cheval et nous aider pendant la voltige, Alycia et Rémi sont arrivés en suite pour étoffer l’équipe et Flore est notre dernière recrue. Parce qu’en vrai, on ne « recrute » pas. Les Voltaïcs ce sont des coups de cœur, de l’amour et de la passion. Le reste se fait tout seul.

 

-Combien êtes-vous aujourd’hui et y a-t-il eu des changements de membres au fil des années ?

Nous sommes 7 aujourd’hui mais à nos débuts nous n’étions que 4. Une longeuse, deux voltigeuses et une dernière qui s’occupait de la mise en scène, musique, micro et costumes.
Au fil des années des voltigeurs se sont ajoutés à l’équipe, Rémi qui voltige maintenant beaucoup plus sportivement a laissé sa place à Flore qui se retrouve au sommet de nos portés. Les chevaux font aussi partie intégrante de l’équipe. Guignol nous a portées pendant des années et a pris une retraite bien méritée. Cyah est désormais notre jument de voltige et progresse énormément.

-La voltige ? Au premier regard on se demande ce que vous faites la tête en bas sur un cheval au galop. C’est très artistique comme pratique mais également très physique.
D’où vient cette pratique et à quoi cela sert de se mettre dans ces positions si spéciales sur un cheval ?

Il y a différents types de voltige. La voltige en cercle et en équipe, qui est notre discipline première, mêle souplesse, gymnastique, chorégraphie et équitation. C’est très poétique et très agréable à regarder lorsque c’est fait avec fluidité. Pourquoi le faire ? pour le plaisir des yeux du public, pour le sport, mais aussi pour le bonheur de se sentir en accord avec une équipe, un cheval, un moment de concentration et de respiration… Sans oublier le côté pragmatique : si l’on tient à l’envers sur un cheval au galop, il va de soi que de s’y retrouver assis paraitra facile !

 

-C’est dangereux ?

Comme tout sport équestre ou sport tout court ! cela nécessite de l’entrainement et une augmentation progressive de la difficulté, de la préparation du cheval et de la vigilance, c’est sûr. Mais dans notre entourage on compte davantage d’accidents de football, de moto ou même de jardinage que de voltige, fort heureusement !

-Caren, je suppose qu’on ne monte pas du jour au lendemain, à l’envers ou la tête en bas sur son cheval ! Comment commence-t-on la voltige et comment vous entrainez-vous ? Est-ce que le travail du corps ressemble à celui des gymnastes ?

La voltige se commence lorsque l’on a envie de commencer ! mais il va de soi que lorsque l’on débute tôt la peur se fait moins sentir, l’assiette se développe plus vite et la témérité reste à son apogée. On peut commencer dès l’âge de 5 ou 6 ans, avec des figures simples et une approche du cheval très instinctive. Cela renforce la confiance en l’animal ainsi qu’en son propre corps. Ça développe l’assiette des jeunes enfants et cela procure une bonne position à cheval même en selle.
L’entrainement est proche de celui des gymnastes effectivement. Etirements, souplesses, équilibres, gainage, renforcement musculaire etc…. De bons exercices pour enchainer les figures à cheval. Bien sûr il faut coupler tout ceci avec une pratique régulière de l’équitation.
Chaque entrainement nécessite une bonne organisation logistique, ne serait-ce que pour la préparation du cheval, la détente du cheval et le matériel. Nous devons nous retrouver à plusieurs puisque sans longeur, pas de voltige en cercle !

 

-Combien d’heures par semaines vous entrainez-vous tous ensembles ?

Nous essayons hors saison de spectacles de faire un entrainement par semaine, mais nous sommes malheureusement tributaires de la météo et des emplois de chacune. Un entrainement dure en général une demi-journée voire une journée quand nous prenons le temps de faire un peu de mise en scène.

 

-Ce soir nous sommes sur le stade de Dieffenbach. Est-ce que vous vous avez d’autres lieux d’entrainements ?
Est-ce que les gens peuvent venir vous voir vous entrainer ?

Nous nous entrainons souvent à Dieffenbach mais les lieux varient en fonction de l’endroit ou les chevaux sont en pâture car ils voyagent entre Dieffenbach et Breitenbach.
Il est possible de venir voir nos entraînements, mais comme nous n’avons pas de crénau fixe et que nous ne faisons pas de publicité au préalable, il faut avoir de la chance de nous croiser sur nos lieux d’entraînements !

-Et le cheval dans tout ça !?
Tout comme pour le cavalier (très sincèrement, quand vous les regardez, ce ne sont plus des cavaliers mais bel et bien des acrobates !!!) cet exercice ne doit pas être à la portée de tous les chevaux ou alors après un long entrainement.
Tu peux nous parler un peu de la préparation et de la relation avec vos chevaux ?


Le cheval dans tout ça, c’est juste le plus important. La passion qui nous lie. Nous voltigeons sur Guignol et Cyah, qui sont mes chevauxet nous préparons Dahlia la jument de Lucile pour les saisons prochaines. Nos chevaux sont la prunelle de nos yeux. Sans eux, pas même l’once d’un début de rêve. Le travail de voltige pure n’est pas quotidien pour eux, nous faisons quelques cessions de temps en temps il n’est donc pas épuisant. Mais le cheval doit avoir un bon équilibre, un caractère irréprochable, des réactions saines et aucune peur de l’environnement. C’est un travail immense à faire en amont, que Lucile et moi faisons au quotidien pour que nous puissions voltiger sereinement.
 La préparation de Guignol à la voltige a été plutôt facile car il a un cœur énorme et est très appliqué. Il a envie de bien faire et aime faire plaisir à son cavalier. Il fait d’ailleurs très attention à lui, tout en gardant une oreille vers sa longueuse pour entendre le moindre ordre de sa part.
La préparation de Cyah a été plus difficile, c’est une jument extrêment calme, gentille et placide, ce qui est plutôt un bon point pour la voltige.  Elle a sans aucun problème accepté que le cavalier bouge sur son dos, se mette debout, saute, etc… nous avons sans aucun souci pu monter à trois sur son dos pour essayer nos figures, elle n’a eu à aucun moment une réaction quelconque. Elle a cependant rencontré des difficultés dans l’exercice de se déplacer sur un cercle aux 3 allures, car oui cela demande de la souplesse au cheval également ! Le travail a été long afin de mettre en place les codes et de trouver les « bons boutons ». J’ai même appelé à l’aide d’un professionnel pour le passage au galop sur le cercle car nous étions dans une impasse.  Je fais en parallèle beaucoup de balades avec elle afin de varier les plaisirs. Nous avons beaucoup travaillé avec Lucile car c’est notre longeuse et il a fallu qu’elle et Cyah s’habituent l’une à l’autre. Elles ont énormément progressé ces derniers mois, et nous allons pouvoir travailler des figures plus difficiles et à plusieurs au galop !
Dahlia quant à elle est encore en plein apprentissage de cette discipline. Grâce à un travail régulier, elle a fait d’énormes progrès.
Bien qu’elle soit très à l’aise en voltige en ligne, la voltige en cercle nécessite beaucoup plus de technicité et de travail pour le cheval.
Dahlia est une jument sensible, volontaire et très proche de l’homme. Son gabarit de cheval de trait ne l’empêche en rien d’être souple, à l’aise aux deux mains et aux trois allures. La difficulté est de gérer et de canaliser son énergie parfois explosive !
Elle nous impressionne de jours en jours !

-Un cheval ne va qu’avec son cavalier ou ils sont capables de travailler avec tout le monde ?

 

Bien entendu un cheval va mieux travailler avec son cavalier qu’avec une personne inconnue. Mais il est important qu’un bon cheval de voltige ou de spectacle puisse travailler avec plusieurs personnes de sorte à pouvoir exploiter les capacités de chacun. Un cheval ne sera pas impeccable du jour au lendemain avec une toute autre personne. Il faut du travail et du temps. Lucile qui est notre longeuse travaille avec mes chevaux de sorte à ce qu’ils soient habitués à elle et à ce que les codes soient bien mis en place.

-Combien de spectacles avez-vous déjà présenté ?

Nous avons présenté une vingtaine de spectacles différents, à raison de 3 ou 4 fois chaque spectacle par saison, sans compter les dates annexes, les défilés et autres événements caritatifs exceptionnels. Nous devons avoir plusieurs centaines de représentations à notre actif. (J’ai eu le vertige quand j’ai dit ça…)
 

-En plus de la partie équestre vous présentez des performances de dance et de cracheurs de feu.
Caren, tu craches du feu ?
Est-ce que u peux nous présenter cette partie de votre répertoire ?

Le feu est l’une des dernières cordes que nous avons ajoutée à notre arc ! Hélène, Line et Alycia sont cracheuses de feu, ce qui nous permet de proposer des prestations différentes et plus impressionnantes de nuit. Depuis 4 ans les artefacts de feu et les flammes accompagnent donc nos spectacles. De façon toujours mise en scène et chorégraphiée. Moi je ne crache pas de feu, la voltige, la voltige cosaque et le tir à l’arc à cheval sont assez de talents !

-Le prochain spectacle que vous proposerez sera où et quand ?

Notre saison a été malheureusement très tronquée à cause du COVID. Nous avons voltigé à Furdenheim le 23 août pour un tournoi de pétanque, c’était une chouette journée et nous étions contentes de nous retrouver pour cette occasion !  Nous nous produisons encore en compagnie des cavaliers du rêve, notamment pour Biobernai le 12 septembre, mais ce sera uniquement en tant que Cavalières du rêve. Les Voltaïcs vont s’entrainer durement et être prêtes pour le début de la saison prochaine, dès le mois d’avril 2021.

 

Merci beaucoup Caren pour toutes ces informations, merci pour ce chouette moment avec vous ce soir sur le stade de Dieffenbach.

Curieuse et passionné de nature, de chevaux et de balades, je serai ravie de vous faire découvrir les trésors de la vallée de Villé !

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