Blog Tourisme Vallée de Villé

Joelle, cavalière, passionnée et équicoach !

L’Alsace est une terre de cheval, c’est bien connu !
Beaucoup de villages voient un certain nombre de leurs prairies occupées par tous types de chevaux.

Cette passion pour l’équitation donne forcément des idées à certains et certaines pratiquantes.
Nous avons déjà parlé d’équitation dans les articles de notre blog mais grâce à Joëlle Werner, aujourd’hui, ce sera une première car nous allons parler d’équicoaching.

Depuis longtemps, le cheval est utilisé pour travailler, pour se déplacer et plus récemment pour le loisir et le sport. Joëlle a décidé de vivre avec ses chevaux et avec leur précieuse aide … de partager et s’épanouir.

Nous avons passé un petit moment en sa compagnie, à Steige où elle habite, pour découvrir sa vision de l’équitation, son amour des chevaux mais aussi, le pourquoi du comment, elle est devenue coach en développement personnel.

En selle, nous partons à la rencontre de Joëlle.

 

-Bonjour Joëlle,
Est-ce que vous pouvez commencer par vous présenter ?

 

Je suis Joëlle Werner, coach, équicoach et monitrice d’équitation. J’exerce mon ou plutôt mes métiers principalement à la ferme équestre du Chauffour à Stampoumont. (Cliquez sur le nom du village pour le trouver sur une carte)

J’étais auparavant employée dans une grande usine pharmaceutique à Strasbourg, pendant plus de 22 ans. J’ai décidé l’année dernière de changer de voie; j’avais envie d’allier ma passion des chevaux, de la nature, avec mon envie d’accompagner les personnes qui veulent changer quelque chose dans leur vie et mon envie d’enseigner l’équitation d’extérieur.

Je suis aussi vice-présidente de l’association des Cavaliers du Rêve, dont le siège social réside à Triembach-au-Val. Je pense que nous sommes connus  dans la vallée pour notre fête du cheval que nous organisons avec le foot de Triembach depuis 2009. A partir de 2022, la fête devient spectacle de nuit (les nuits du St Gilles), et le lieu est transféré à Saint-Pierre-Bois, à l’endroit où se tenait le Rêve d’une nuit d’été.

Accessoirement , je suis maman de deux garçons, de 16 et 8 ans.

-Elle est là… fidèle au poste et en attente d’une réponse si possible positive, notre célèbre et traditionnelle question : « Etes-vous originaire de la vallée » ? (Et si non, d’où venez-vous ?)

Eh ben non, pas vraiment. Mais au bout de 20 ans de vie dans la vallée, je me sens vraiment originaire de la vallée .
Je suis née en Allemagne, à Karlsruhe, d’un papa allemand et d’une maman alsacienne, de Zellenberg dans le Haut-Rhin. J’ai fait toute ma scolarité en Allemagne, et je suis venue en France pour mes 20 ans, pour des études en biologie et chimie.
J’ai choisi de vivre à Triembach-au-Val en 2002, et depuis je suis restée dans la vallée, la plus jolie d’Alsace .

 

-Joëlle, d’où vous vient cette passion pour l’équitation ?

 Aucune idée…J’ai grandit en ville, parents non-cavaliers, mais j’ai commencé à « embêter » mes parents très tôt avec mon intérêt pour les chevaux.

C’est peut-être mon origine, ma « Mamama » (Grand-mère maternelle) étant venue d’Ukraine en 1929; j’ai peut-être des ancêtres cosaques ??? 

En tout cas, j’aime les chevaux depuis mon plus jeune âge, et j’ai eu la chance de découvrir différentes « versions » de l’équitation : tout d’abord en club, en Allemagne, où j’ai été formée dans une école d’équitation stricte, technique, presque militaire. J’y ai appris la discipline, la propreté des locaux et du matériel, la technique équestre jusqu’au niveau galop 6 environ.

Puis j’ai découvert l’équitation en extérieur, les randonnées, l’élevage de chevaux en liberté, la vie à la ferme; c’était chez mon oncle qui avait une ferme équestre à Oberhaslach, dans le Bas-Rhin (et qui existe toujours gérée par son petit-fils) : c’était pour moi le début d’une longue histoire, car là-bas j’ai appris à observer les chevaux, les comprendre, les éduquer en prenant en compte leur fonctionnement, les soigner, et gérer les pâtures, la récolte du foin, le fumier… J’ai vraiment découvert la vie à la campagne, avec ses plaisirs et ses difficultés, j’y ai adhéré, au grand désespoir de ma maman qui n’aimait pas trop me voir en bottes  !

-Aujourd’hui, l’équitation que vous pratiquez et que vous proposez est tournée vers la nature, l’écoute et l’échange avec, et grâce au cheval. Est-ce que ça à toujours été comme ça ou est-ce que vous êtes passé par l’équitation classique ?

 

Je crois que je dois clarifier : je propose de l’équitation pleine nature et de l’équicoaching (où on ne monte pas à cheval). Je m’explique :

* Equitation Pleine Nature :

–  Je suis monitrice d’équitation et j’enseigne de préférence l’équitation d’extérieur. C’est à dire que je veux former les jeunes (ou moins jeunes :-)) à randonner en toute sécurité, dans le respect du cheval et de la nature. J’initie et forme au TREC (Techniques de randonnée équestre de compétition), à la voltige, au travail à pied (longues rênes, longe, liberté), et je fais passer les Galops Pleine Nature (de préférence) à mes cavaliers. Ceci est la partie « classique »  et « nature ». J’enseigne tout ceci dans le respect des besoins des chevaux ; il y a beaucoup d’éthologie et d’informations sur le mode de vie et de communication des chevaux dans tout ce que je partage.

* Equicoach :

-Je suis coach en développement personnel et d’entreprise (c’est un diplôme de niveau Bac +5), ainsi qu’ équicoach, j’accompagne les personnes dans leur développement personnel en m’aidant (ou pas) des chevaux.

Mes clients sont soit des personnes dans le privé, qui cherchent à améliorer leur bien-être intérieur. C’est à dire ceux qui veulent sortir d’une impasse ou qui ont une problématique qui les épuise au quotidien : manque de confiance en eux (ne savent pas dire non, ne s’affirment pas, gestion du temps, stress, burn-out, anxiété, …)

Soit ce sont des entreprises ou collectivités qui font appel à moi (collèges, lycées, centres de détention, crèches, hôpitaux…) pour que je les accompagne dans leur processus de construction de leurs équipes, afin que les personnes qui travaillent tous les jours ensemble puissent se respecter, comprendre, communiquer sans violence, et ainsi aller dans la même direction. Souvent les gens ont la boule au ventre lorsqu’ils pensent à leurs collègues, leur chef, leur travail. J’aide les gens à trouver leurs solutions, avec ou sans le cheval.

-Comment doit-on appeler ce type d’équitation ?

C’est une équitation à la Joëlle

Sérieusement ça n’a pas de nom spécial, j’essaye tout simplement de partager mon savoir, ma passion aux enfants ou adultes qui aiment la nature, veulent se reconnecter à l’animal et ne pas juste voir le cheval comme un outil ou un équipement sportif. Je veux que les enfants et adultes apprennent à écouter leur cœur, redeviennent plus intuitifs, simples dans leur relation avec les autres, ouverts d’esprit, et tout ça sans vouloir interpréter comme un humain les réactions du cheval.

Lorsque j’enseigne, je transmets la technique d’équitation telle qu’elle existe, mais à ma manière (de façon bienveillante, sans mettre la pression, avec humour, humilité, respect car je ne supporte pas lorsqu’un moniteur me crie dessus ) et je rajoute toujours le lien vers l’éthologie, le respect du cheval, ses besoins et le respect de la nature.

D’où le nom de ma société qui s’appelle « Pleine Nature Equicoaching », pour rassembler l’équitation d’extérieur et l’équicoaching;-).

 

Joëlle, Sur votre carte de visite on peut lire : « Le cheval est le miroir de nos comportements : expert en communication non-verbale, le cheval nous observe et réagit de manière franche et directe au moindre stimulus. Il nous conduit au vrai, à l’instant présent ; le masque tombe. »
Est-ce que vous pouvez nous expliquer cette citation ?

 Le cheval, à la base, est une proie. Il a dû développer, afin de survivre, un sens de l’observation ultra-fin des être vivants qu’il rencontrait. Savoir lire l’intention de chasser ou non d’un être vivant devenait indispensable à sa survie. Le cheval, ainsi que d’autres proies bien sûr, ont appris à se connecter à l’être face à lui et à lire en lui.

L’exemple le plus simple est celui-ci : en Afrique, on a souvent pu photographier des lions ou autres prédateurs en train de boire paisiblement à côté de zèbres ou d’antilopes, sans que ces derniers ne montrent quelconque signe de peur. C’est parce que ce lion, à ce moment précis, n’avait pas l’intention de chasser, il avait juste soif.

Il y a aussi eu diverses études qui prouvent qu’un cheval peut interpréter les traits du visage, et il sera plus attiré par une personne détendue, souriante qu’une autre en colère et crispée.

Le cheval est donc l’animal parfait pour reproduire le comportement ou l’état d’âme de l’humain qu’il a en face, ou du moins pour le mettre en évidence.

Il réagira pour son bien-être, sa sécurité, en toute franchise, car le cheval ne sait pas être hypocrite ou faux, il est toujours neutre, sans jugement, sans stratégie.

-Le cheval peut donc avoir un rôle d’analyste du comportement et des émotions humaines ?

 Tout à fait, chaque personne sait que si on a peur, le cheval aura peur:-)

C’est vrai dans le sens où le cheval ressentira l’angoisse, l’hésitation, le frein, et sera mal à l’aise avec cette personne. Et ensuite, en fonction de sa personnalité, le cheval réagira d’une façon ou d’une autre : soit c’est un cheval ultra-émotif et il risque de s’agiter, de vouloir partir au galop, soit c’est un cheval joueur qui essayera de prendre le dessus sur l’humain, en le bousculant, le mordant. Ou encore le cheval est plutôt introverti et il risque de se bloquer, de perdre ses moyens en explosant après s’être figé. Et la dernière personnalité, ce sera le cheval dominant, rusé, qui va nous donner du fil à retordre tant qu’on ne corrigera pas notre équilibre intérieur.

Alors attention, les chevaux ne peuvent pas se ranger dans ces 4 cases, mais c’est juste un exemple pour vous montrer qu’un cheval est déjà différent de l’autre, et qu’il y a plusieurs réponses « cheval » à un même comportement humain. L’équicoach doit savoir observer cela et surtout choisir le bon cheval adapté à ce travail émotionnel, afin que la séance se passe en toute sécurité.

 

-Comment et pourquoi peuvent-ils aider les humains à se trouver dans leur épanouissement personnel.

Comme je l’expliquais dans la réponse  précédente, le cheval réagit à notre comportement et à nos émotions. J’utilise donc le cheval premièrement comme un miroir pour montrer aux personnes comment elles sont vraiment (entre ce que l’on montre aux autres de nous-même et ce que l’on ressent vraiment il y a souvent  une grande différence!). Lorsqu’elles ont percuté, parce qu’on ne peut pas contre-dire le ressenti d’un cheval, il ne fait pas semblant, il y a la deuxième étape.

Là j’utilise la bonne volonté, l’empathie, la patience, la profonde gentillesse ou plutôt bienveillance du cheval : la personne voit de façon claire ce qui ne va pas. Je lui donne la possibilité de changer quelque chose à son comportement ou à son énergie intérieure, en la faisant refaire une action avec le cheval ; c’est un genre de test, la personne expérimente des postures (intérieures ou extérieures) différentes, pour arriver avec le cheval à son écoute à l’objectif que je lui ai fixé au début.

Petit à petit, la personne pourra explorer toutes les possibilités qui s’offrent à elle afin d’atteindre l’objectif fixé.

Un exemple concret facile à comprendre, sachant qu’il y a une infinité de cas possibles :

une personne qui manque de confiance en elle, se verra bousculée ou tout simplement ignorée par le cheval. Elle devra trouver des solutions elle-même pour arriver à communiquer avec le cheval et aussi à se faire respecter. Toutes ces solutions sont transposables dans la vie quotidienne, au travail, à la maison, dans le loisir… C’est ça qui est magique ! Et le cheval répondra à chaque sollicitation en fonction de ce qu’il aura compris, sans  concession,  inflexible, sans jugement.

En fait il faut vraiment le voir pour le croire, ça marche du tonnerre, mais il faut beaucoup de sensibilité, d’intuition et d’amour de la part du coach. La personne ne doit pas sentir de pression, elle doit se sentir libre d’être et d’exprimer ce qu’elle veut. Elle doit aussi se sentir prête à accueillir un ou des « échecs » pendant sa progression. Cela fait partie du processus.

Bien sûr le coach a le devoir de confidentialité !

-Est-c e que cette faculté est propre au cheval ou pensez-vous que d’autres animaux peuvent apporter le même type « de bien-être » ?

Tous les animaux lisent en nous nos états d’âme, nos émotions, notre leadership. Ils peuvent de ce fait nous apporter beaucoup de réponses sur nous-même. Mais le cheval est l’animal le plus adapté au travail avec l’humain pour plusieurs raisons :

  • il est tout d’abord beau et noble, grand et fort. Il incarne la liberté. C’est donc un animal qui fait rêver, que les humains admirent et qui est imposant. C’est un privilège de le côtoyer et de pouvoir le manipuler.
  • Le cheval fait aussi partie de notre histoire. Il a toujours été le symbole du lien. Il y a eu plusieurs rôles dans notre société, de la proie au compagnon voire thérapeute, en passant par le moyen de transport et de force de travail. Toutes les cultures, toutes les civilisations parlent du cheval.
  • Dans sa vie naturelle, le cheval n’est pas à la recherche d’un maître comme un chien par exemple. C’est un animal grégaire, dont la hiérarchie est complexe car non pyramidale comme chez les loups par exemple. Il n’y a pas qu’un seul chef, chaque cheval dans le groupe peut devenir un leader, en fonction de la situation et de sa posture. Le fonctionnement du troupeau est plutôt caractérisé par un fonctionnement en réseau, où chacun veille sur chacun. Le fonctionnement est cohérent (même si personne ne dirige les activités des autres), fondé sur l’imitation, l’instinct de ne pas s’écarter et le respect de dominance.

-Est-ce qu’un cheval vous a un jour apporté son aide pour que vous découvriez ces biens faits ?

 Bien sûr !! Et à plusieurs reprises !

Des exemples tout simples : au début de ma carrière dans le cheval, chez mon oncle Marcel d’Oberhaslach, j’ai côtoyé beaucoup de chevaux et avais pris en charge l’éducation des poulains. Comme j’étais jeune et inexpérimentée, je les amadouais avec des sucres, et en peu de temps ils me suivaient comme des petits chiens. J’étais très fière de cette réussite. Mais j’ai dû vite changer de technique, car ils commençaient à me marcher dessus,  à ne plus me respecter, ceci était dû à ma trop grande gentillesse et mon manque d’affirmation de moi. Je les ai donc imité, comme ils étaient entre eux, et lorsque je n’étais pas d’accord, je m’affirmais en me grandissant et en rassemblant toute mon énergie à l’intérieur de moi-même. Et ça marchait !

J’ai aussi appris à me calmer, à ne rien demander au cheval dans le stress, car ça m’a coûté qqes ruades en l’air et les pieds écrasés. Mon réflexe était donc de respirer profondément lorsque je me sentais dans le stress, et parfois d’accepter d’annuler ou de changer mon objectif de séance. J’ai dû prendre sur moi-même, presque faire de la méditation pour devenir accessible au cheval.

J’ai aussi vécu l’amour et la confiance inconditionnelle qui régnait entre mon premier cheval et moi. Cela rassure et renforce la petite fille sensible que j’étais (et que je suis encore;-)).

J’ai réussi à faire tellement de choses farfelues avec certains chevaux ou j’ai vécu tellement de beaux signes d’amour et de confiance, de situations où on voyait que le cheval faisait corps avec moi-même, que je me dis que si on arrive à comprendre comment le cheval fonctionne, si on le respecte comme un cheval (et surtout ne pas vouloir en faire un cheval de salon ou de l’anthropomorphisme en interprétant des réactions comme il nous plaît bien) , la relation vient petit à petit, et le cheval se plaît en notre présence. C’est si beau de ressentir cela, ça me fait vraiment vibrer. Et je ne parle pas de grands exploits, tels que passer dans le feu etc, mais des indices infimes, tels que ses oreilles lorsque vous vous approchez, son comportement en balade, son sang-froid lors d’incidents, son œil qui vous cherche tout le temps pour voir comment vous vous sentez à l’intérieur…

-Combien de chevaux avez-vous et est-ce que vous pouvez nous parler de chacun d’entre eux ?

J’ai 5 chevaux qui sont à moi, et je m’occupe en plus de 10 chevaux. J’explique :

  • Leny: 15 ans, offerte à l’âge de 1 an par des amis. C’est ma jument parfaite, celle avec laquelle j’ai vécu le plus d’aventures. Solide, vive, gentille, émotive mais qui gère;-), c’est une jument qui s’adapte à tout cavalier, de l’enfant débutant à l’adulte expérimenté. Toujours prête à travailler, au caractère fort dans le troupeau, elle me suit dans toutes mes activités : spectacles, défilés, équi-luge, TREC, endurance, voltige cosaque, randonnées de plusieurs jours, hôpitaux…Je suis très fière d’elle, elle a la force d’un cheval de trait (¼ de comtois), la sensibilité de l’arabe (dixit Ken Poste, triple champion du monde en TREC en équipe avec lequel j’ai fait qqes formations)(1/4 d’Espagnol) , la détente du selle français (¼) et la robe, les pieds, le caractère de l’Apaloosa (1/4) !
  • Flicka : 6 ans, fille de Leny, caline, douce, espiègle, équilibrée. Quoique encore jeune dans sa tête, elle est prometteuse car très à l’écoute et courageuse, volontaire. Elle est un amour pour les personnes de l’Ehpad car très caline et calme, elle cherche le contact. Elle a participé très jeune (3 mois) aux défilés du 13 juillet à Villé et le Pfifferdaj de Ribeauvillé.
  • Iltschi: 1 an, fille de Flicka. Véritable boule d’amour, elle cherche le jeu, l’attention. Elle a accompagné plusieurs randonnées dès ses 3 mois aux côtés de sa maman, à la plus grande joie des enfants.
  • Toundra : Double poney Tarpan, hongre de 14 ans, une perle de cheval ! Idéal pour les enfants vu sa petite taille (1,40 cm), mais aussi pour les adultes légers , il s’adapte à tout cavalier. Très polyvalent avec un peu de « Holzkopf » (tête de mûle) mais adorable. Il m’aide beaucoup en Ehpad. Je l’ai acheté il y a 3 ans et dès le premier jour j’ai su qu’il ne me quittera plus.
  • Halekum von Madlen: Pur sang Arabe de 9 ans, hongre, acheté vert il y a 1 an. Inexpérimenté (débourré ou redébourré il y a 1 an), il est néanmoins très gentil , mais ultra-émotif. C’est actuellement mon cheval de tête et je compte le prendre pour le spectacle des « Nuits du St Gilles » en 2022. C’est un peu fou comme projet, mais j’aime les challenges, et je suis assez confiante, même si je sais que ça ne va pas être facile.
  • Knut: hongre croisé espagnol/ barbe/ pottiok de 14 ans. Beau cheval fier et dynamique, un peu difficile pour les débutants (surtout au galop) par son énergie débordante. Idéal pour bons cavaliers calmes, expérimentés en extérieur. Inadapté pour du travail en liberté (il attaque ). Fait des progrès en dressage, exercices de maniabilité et sauts.
  • Christobal: Hongre croisé espagnol/ barbe/ pottiok de 16 ans. Beau cheval, plus calme et gérable que Knut, son frère. Bon cheval pour débutants, mais n’aime pas travailler en reprise ou dans le rond de longe, il préfère les balades et rien d’autre. Très attaché à sa famille.
  • Babouche : Jument croisée espagnol/ barbe/ pottiok de 16 ans. Belle jument, au caractère affirmé, confortable, sûre en extérieur. Calme et prudente en tout terrain, Babouche emmène en toute sécurité les débutants et les expérimentés à bon port.
  • Hilary : Jument croisée Pottiok/ Quarter-horse de 10 ans. Très énergique, volontaire, elle est une monture sensible et à l’écoute. A pied, il se peut qu’elle pince, si elle sent de la tension chez son cavalier. Elle a été malheureusement terrorisée par des gens qui l’ont frappée et brûlée avec des cigarettes, avant qu’elle atterrisse au Chauffour.
  • Sisco, Chaman et Pepita: nos retraités de 28-29 ans. Pepita nous a donné de beaux poulains (Knut et Christobal). Sisco et Pepita sont montés exceptionnellement par des enfants, sur une courte durée, sans forcer. J’ai déjà utilisé Sisco pour des séances d’équicoaching. Chaman est un rescapé, il a failli mourir après avoir passé une nuit dans un marécage sans arriver à en sortir seul. Grâce à notre voisin qui est venu avec son tracteur pour le soulever et le remettre debout, il a pu se remettre mais il garde des séquelles et boîte très vite, même après un léger effort.
  • River Boy : Hongre selle-français/ arabe de 16 ans, en pension chez nous. Il n’est monté que par sa propriétaire de 15 ans. Très bonnes bases de dressage et de saut, mais n’arrive pas à trouver sa place dans un troupeau, ceci est sûrement dû à sa vie antérieure en box ou juste à deux en paddock.
  • Ginga et Tequilla: deux chevaux pie noir en pension également. Le propriétaire est aussi membre (fondateur) des cavaliers du rêve. Ginga passe partout, je dis toujours qu’il sauterait dans un mur pour son cavalier !

-Est-ce qu’ils apportent tous quelques choses de différent dans cette recherche de l’épanouissement ?

Oui , je dois jouer avec les demande du client d’une part, son appréhension du cheval d’autre part, et je dois aussi choisir le cheval par rapport à son caractère, et ce qu’il pourrait apporter à la personne, en toute sécurité. Pas question de mettre en confrontation un cheval émotif et hypersensible avec une personne ayant des difficultés à gérer ses émotions, il se passerait une explosion ! Je choisirai un cheval plus calme, qui montrera ses émotions aussi, mais de façon plus sécure pour la personne !

 

-J’ai vu des photos avec une dame, Maryse.
Est-ce que je peux vous demander qui elle est ?

Maryse est une amie de longue date. Nous nous sommes rencontrées dans la ferme équestre de mon oncle à Oberhaslach et elle m’a de suite prise sous son aile. Je n’avais que 16 ans, et elle  55. Mais nous nous sommes entendues à merveille, et étions complémentaires à tout point de vue. J’avais la force et l’énergie,  elle avait l’expérience et elle savait organiser. Elle avait l’assurance et le courage, moi j’avais la prudence et la timidité, la douceur. Elle avait la technique à cheval, moi j’avais mon sens de l’observation. Mais ensemble nous avions l’amour pour les chevaux, le désir de communiquer cela et la fierté de nous occuper d’un beau troupeau et d’une belle sellerie (80 chevaux en pâture, et 30 selles à nettoyer, graisser, réparer…)

Maintenant elle est âgée de 85 ans, et elle est atteinte d’Alzheimer. J’ai décidé de venir avec des chevaux au CDRS de Colmar où elle réside

-Sur ces photos, j’ai cru comprendre que vos chevaux avaient permis à Maryse à retrouver des gestes qu’elle avait oublié.
Est-ce que les chevaux, leur contact peut-être un palliatif à certains soins ou autres médicaments ?

Je ne suis pas médecin, mais ce que je sais, ce que je vois, c’est son évolution. La première fois ce printemps que je suis venue avec mes chevaux, j’ai donné une brosse à Maryse et je lui ai dit, tiens, prends ça et fais, tu sais quoi !. Elle m’a regardé avec de grands yeux en disant : « c’est quoi ça, et je dois faire comment ? » Je lui ai répondu, un peu surprise : « mais c’est toi Maryse qui m’a tout appris, maintenant tu prends cette brosse, tu ne te poses pas de questions, et tu laisses parler ton cœur. Ne réfléchis pas, laisse faire tes mains, elles feront toute seule. » Et Maryse l’a fait ! Avec plein d’énergie, les gestes précis et dirigés, pas du tout hésitants. Je l’ai retrouvée comme avant, lorsqu’elle brossait son cheval avant la balade. Et de séances en séances elle prenait des initiatives : brosser la queue, avec la bonne brosse pour ne pas arracher les crins ! curer les pieds ! elle a même enlevé des petits morceaux de feuilles accrochés dans la queue de Toundra, et cela a permis qu’elle travaille sa dextérité fine. De plus, son visage s’éclairait, elle devenait plus vivante, active, pleine d’humour… Comme avant ! Une fois en action, Maryse me surveillait même pour que rien ne m’arrive  : « attention à tes pieds ! Ne passe pas derrière ! Regarde ses oreilles, il n’est pas content ! » Etc …

Voilà, ces observations confirment bien que le cheval permet aux personnes de  se reconnecter au monde extérieur, de faire travailler leur motricité, leurs réactions, leur mémoire, et en plus elles vivent une expérience magnifique de tendresse et de calme grâce aux chevaux.

-Dans cet échange, qu’est-ce qui vous plait le plus, l’échange avec l’animal, ou le fait de voir les personnes s’ouvrir et se retrouver ?
J’imagine que c’est un tout !
Est-ce que vous voulez bien nous parler de ça ?

 

Oh oui… Avec plaisir !

Effectivement c’est un tout !

J’adore observer les réactions de mes chevaux (qui sont en fait mes collègues thérapeutes dans ce cas là!), j’analyse, j’enregistre. Je suis très fière d’eux, ils font leur travail parfaitement. Ils restent stoïques lorsque des personnes s’approchent avec des chaises roulantes, lorsque certaines personnes ont des gestes un peu désordonnés et des cris, lorsqu’ils ont peur aussi.

Ils cherchent le contact en permanence, ils sont à la fois doux et gardent leurs personnalités (Toundra tirera sur la longe pour chercher LE brin d’herbe juste là -bas, et Flicka saura attraper le pompon du bonnet et l’arracher du bout des dents, ou prendre l’oreille entre ses lèvres, juste en douceur, sans faire mal. De vrais clowns !

A côté de ça, j’adore observer les réactions des résidents (parce que même si je viens pour ma Maryse, il y a déjà des abonnés qui sont présents à chaque fois que je viens. Par exemple, ce qui m’a fait très plaisir, c’est qu’une résidente s’est « échappée » de sa résidence (elle est autonome) pour m’attendre et surtout ne pas perdre aucune seconde de cette animation. Elle m’a donc accueillie, dans le froid, pour aider à décharger les chevaux, pour les promener, pour les brosser un peu avant l’arrivée de Maryse. Trop trop mignon, en plus tout le monde la cherchait à l’intérieur (hihi elle devient rebelle).

La dernière fois, il s’est passé quelque chose de magnifique à mes yeux que je raconte avec plaisir :

Une dame est venue nous rejoindre avec sa maman en chaise roulante. La vieille dame était recroquevillée sur elle même, apathique, la tête tombait sur un côté. La jeune dame nous a demandé si les chevaux étaient gentils et si elle pouvait s’approcher. J’ai bien sûr accepté et j’ai dirigé Flicka pour qu ‘elle se retrouve devant la vieille dame. J’ai ensuite demandé si la vieille dame voulait les caresser. La jeune m’a répondu , non je ne crois pas, elle a peur ! J’ai alors pris la main aux doigts crispés de la vieille dame, et j’ai dit que j’allais l’aider à toucher le cheval. La dame a redressé la tête et a accepté des yeux et d’un acquiescement de la tête. J’ai dirigé sa main fermée vers les naseaux de Flicka et le dos de la main a senti la douceur de la peau de la jument. Elle a retiré sa main, surprise. Elle a ensuite retendu sa main toute seule, sans mon aide, et cette fois-ci ses doigts se sont ouverts, sa main était presque à plat pour mieux caresser les naseaux de Flicka qui n’attendait que ça. C’est là que la jeune dame s’est exclamé : mais elle a ouvert sa main ! Elle bouge les doigts ! Maman, que t’arrive-t-il ? C’est super ça !

Que voulez-vous de plus ? C’est si beau et émouvant que j’en avais les larmes aux yeux.

-On pourrait presque parler de d’ethno-psycho-équi-thérapie ?

Oui voilà, cette thérapie est très polyvalent. Avec un cheval on peut soigner ou accompagner les gens de diverses façons, et toujours en s’adaptant à leur besoin. Donc soit on parle de coaching (pour des gens qui veulent dépasser qqch qui les freine dans leur vie), soit on parle de thérapie (lorsqu’on soigne physiquement et psychologiquement ), de médiation équine aussi (le contact avec un cheval est une bonne chose pour les adolescents en dérive), et pour beaucoup de cavaliers qui viennent régulièrement chez moi, c’est leur bouffée d’oxygène pendant laquelle (ils ne s’en rendent pas compte mais c’est ça) ils font une sorte de méditation, ils laissent de côté les problèmes quotidiens et se plongent dans l’instant présent, au milieu de la forêt, sous les arbres, bercés pas le pas de leur monture.

 

-Joëlle, en regardant vos photos, j’ai vu beaucoup de photos de groupes, des chevaux en pleine forêt, de bivouacs. Monitrice d’équitation…. équicoach…. Et cow-boy ?
La liberté semble être importante dans votre vie.
Est-ce que l’équitation vous libère et vous apaise ?

Oui, l’équitation est pour moi la liberté. Je suis monitrice d’équitation, certes, mais j’enseigne l’équitation d’extérieur, celle des cowboys, l’équitation qui se veut respectueuse du cheval et de la nature. Chez moi les chevaux n’ont pas de mors, à part certains, ponctuellement, lorsque je les travaille aux longues rênes ou que je veux leur apprendre quelque chose de spécial. Mais en extérieur aucun n’aura de mors en bouche, et ils écoutent très bien, peut-être même mieux car ils sont moins nerveux sans ce truc dans la bouche où les cavaliers tirent sans cesse dessus… Je veux d’abord pour que je me sente en phase avec ma philosophie, des chevaux heureux, décontractés. Seulement ainsi je peux me dire que je monte à cheval de façon respectueuse, et il m’arrive souvent, lorsque je monte seule, d’être à cru et en licol simplement.

A travers mes habits on comprend aussi que je ne serai jamais adepte de la dernière mode en équitation, au contraire, je suis bien en jean, ou en vieux pantalon d’équitation de 20 ans. Avec des bottes de travail, pas d’équitation, ou des boots. C’est aussi ça la liberté. Ne pas être accro de cette société de consommation. Et les jeunes enfants qui commencent l’équitation chez moi se sentent à l’aise, il n’y a pas de critiques sur le physique de la part d’autres enfants puisque j’y veille et que tout le monde vient comme il est, avec ce qu’il a. Les enfants apprennent qu’il y a des choses plus importantes que le paraître, et ils apprennent à être heureux simplement. Donc mes petits cavaliers réguliers (ou certains adultes) je les emmène en randonnée itinérante en été, avec bivouac. A la sauvage, et on se contente de peu, on monte le campement ensemble, tout le monde s’entraide, les plus expérimentés aident les plus récents. On traverse des difficultés, parfois il y a des pleurs de peur, d’angoisse, mais je suis toujours là, ou les plus grands, pour venir en aide. Et au final le coup de stress passe, le cheval a passé l’endroit escarpé sans problème, et l’enfant reprends plaisir. Parfois c’est bien que les parents ne voient pas tous les endroits où j’emmène leurs enfants à cheval , mais je leur apprends à affronter leurs peurs, les accepter, et les gérer.

Partir avec des cavaliers comme ça à l’aventure (je connais les points de chute du soir mais jamais tous les chemins pour y accéder), avec une carte, des sacoches, s’arrêter à midi où on veut (toujours en privilégiant le confort des chevaux), c’est l’aboutissement de mes cours d’équitation de toute l’année. Et je suis bien fière de mes petits randonneurs en herbe qui viennent régulièrement depuis plus de 2 ans .

-Quel est votre rêve de cavalière ?
Je me contente de peu : mon rêve est de partir en randonnée en autonomie, avec mes garçons, en emmenant ma pouliche et un cheval de bât. En fait je l’ai déjà fait plusieurs fois, mais c’est vraiment ce qu’il me faut pour déconnecter. J’ai pas besoin de plus.
J’aimerais aussi galoper une fois avec mes chevaux sur la plage
Mon rêve d’avant était de travailler dans un ranch aux Etats-Unis. Je l’ai fait, j’étais immergée avec d’autres touristes dans un ranch à la frontière entre le Montana et le Wyoming. On rassemblait le bétail, et on devait même plaquer les veaux par terre pour les vermifuger, vacciner, marquer au fer ! De vrais cowboys ! C’était une expérience inoubliable, mais j’ai aussi appris à apprécier les Vosges, où nous sommes bien plus respectueux de la nature et des chevaux qu’aux Etat-Unis où ils ont tellement de terrains qu’ils n’en prennent pas soin… Et tout est tellement démesuré là bas… On n’a pas besoin de tout ça…

Moi qui ne monte pas bien à cheval, je rêverais de partir plusieurs jours dans les Rocheuses ou les Appalaches en totale autonomie et sur le dos d’un cheval. Vous, quelle est l’image de cheval qui vous apporte cette sensation ?

En totale autonomie, mais chez nous, dans nos Vosges. J’aime choisir ma destination. Si je loue une randonnée ailleurs, il faudra un guide, et du coup je serai de nouveau liée et je devrai écouter le chef etc … Je veux pouvoir aller où le vent me pousse, donc je choisis de partir avec mes chevaux que je connais, et dans un coin où je connais la faune et la flore, pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Je me sens très bien chez moi, et nous avons des paysages à couper le souffle !

-Quand je parle de vous à une cavalière ou un cavalier de la vallée, la réponse commence souvent par « ah oui, Joëlle !… »
Est-ce que c’est parce que vous êtes très investie dans le monde équestre de la vallée ?

On doit me connaître de différentes façons : soit par  l’association « les cavaliers du rêve », dont je suis la vice-présidente. Ou alors parce que j’ai des chevaux depuis 2002 à Triembach-au-Val, et que des cavaliers peuvent me croiser à cru et en licol au galop, au détour d’un chemin, avec un poulain lâché (oups !!!! désolée!). Ou encore parce que je donne un coup de main parfois à certaines personnes en difficultés (débourrage, éducation du cheval, travail à pied, soin à la suite d’une blessure…) ; Ou alors on me connait de la Ferme Equestre du Chauffour, à Stampoumont (Ranrupt) ?

J’étais aussi élève BPJEPS à Equivallée à Albé, pendant 6 mois en 2018, et je fais aussi du TREC, stages et compétitions autour de la vallée (Sélestat, Climont, Urmatt).

-En parlant de la Vallée, quel est votre coin préféré, celui ou vous vous sentez bien et celui que vous préférez pour vos promenades à cheval.

J’adore monter au dessus d’Albé, la vue est magnifique. J’aime beaucoup l’Altenberg avec  le Franckenbourg, rocher du coucou et roche des fées… Mais en hiver c’est sur le versant nord, donc j’évite. J’adore tourner autour du Saint-Gilles et je rejoins parfois des copines pour une petite balade ensemble. Le côté de Stampoumont que je connais maintenant est aussi très beau et sauvage.

Il y a tellement de possibilités dans la vallée ! Soit on veut faire de beaux galops, et on peut monter autour du st gilles, et au dessus d’Albé, soit on préfère un peu de technique et des paysages, on monte à l’Ungersberg ou au Franckenbourg…Ou pour un bon trotting il y a le chemin de la stèle de l’aviateur à Hohwarth.

 

-Je connais depuis peu le lieu exact de l’écurie ou vous êtes basée. Le cadre est tout simplement incroyable. Une sorte de petit Canada.
Quel genre de balade pouvez-vous proposer ?

  • balade ou cours d’une heure, pour enfants ou adultes débutants ou non,
  • cours de voltige (initiation)
  • balade de 2h idem
  • balade de 3h idem
  • balade à la journée avec casse-croûte. Plutôt pour initiés, ou personnes sportives.
  • Randonnées de plusieurs jours, en itinérance ou étoile, gîte ou bivouac
  • Stages à la journée pour accéder aux galops pleine nature
  • Stages spectacles
  • Cours particuliers, avec ou sans cheval perso (je me déplace)
  • Stages travail à pied
  • Débourrage ou éducation du cheval pour la randonnées
  • Gîte équestre pour accueillir des cavaliers randonneurs

-Joëlle, votre plus beau souvenir à cheval ?
Ma randonnée d’une semaine en 2018 avec mes garçons, mon chien, mes 3 chevaux, en autonomie.


-Votre couleur préférée ?
Rouge


-Votre arbre préféré ?
Je les adore tous


-Votre animal préféré ?
Devinez


-Votre chanson préférée ?
L’enfant et l’oiseau, lorsqu’elle était chantée par mes garçons pendant la rando, du haut de leurs chevaux. L’insouciance, la gaîté, tout cela me revient lorsque j’entends cette chanson.


Joëlle, avant de vous quitter, que voudriez-vous dire pour donner envie à certaines personnes de venir vous rencontrer ?
Si vous avez envie d’avancer dans votre vie et besoin d’un petit coup de pouce, ou si vous pensez que votre équipe devrait augmenter sa cohésion et sa communication ; que vous vouliez faire des progrès en équitation et être serein en extérieur, si vous voulez que je me déplace avec mes chevaux pour venir égayer un institut, que vous vouliez peut-être mieux éduquer votre cheval…
Je m’adapte à votre demande, n’hésitez pas à me poser des questions. Appelez-moi, ou envoyez-moi un mail. Je me prendrai le temps de réfléchir à votre demande.


Nous vous remercions pour tout ce temps que vous nous avez accordé.Nous vous souhaitons une très bonne continuation et espérons que nos lecteurs viendront vous rencontrer.

Pour contacter Joelle :
06 79 34 63 59
pn.equicoaching@gmail.com

http://www.ferme-chauffour.com

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